11 Novembre 2009
Il m'a semblé naturel en ce 11 novembre de participer aux commémorations organisées sur ma
commune. Une célébration qui revêt un caractère particulier cette année avec le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin.
Les minutes de recueillement passées au pied d'un monument aux morts m'entraînent invariablement dans une profonde réflexion sur l'impact des décisions des
héros d'hier sur notre histoire.
A l'automme 2001, J'ai écrit et publié un article commémoratif dans la revue municipale de Loc-Maria, dont je vous livre ci-après des extraits :
"La fin du 20ème siècle a emporté dans les spirales du temps le dernier combattant Lanvénécois de la Grande guerre. Il a rejoint le repos
éternel, mais sa disparition physique ne doit pas entraîner celle de sa mémoire : il fût le témoin d'un siècle unique et paradoxal...
Unique car jamais dans son histoire, l'homme n'a commis autant d'atrocités et de crimes de guerre. Jamais une telle force de destruction, une telle mobilisation économique, scientifique et
technique n'a servi la guerre et les noirs desseins d'idéologies immondes...
La liberté dont nous jouissons aujourd'hui, ainsi que la paix relative dans laquelle nous vivons, ne sont pas constantes... Elles ont été acquises au prix d'indicibles soufrances et de sacrifices
qui nous imposent un devoir de mémoire. Les associations d'anciens combattants assurent ce rôle de sentinelles dynamiques du souvenir. Mais pour assurer la pérennité de cette acquisition, il faut
rester vigilant : c'est le devoir de nos armées dont le lien avec la nation doit rester fort..."
Il est de notre devoir de citoyen de faire perdurer le souvenir du sacrifice des femmes et des hommes de la Grande guerre et de protéger les générations futures des folies du monde.
Ce matin, une rose a été déposée par des élèves de primaire au pied du monument aux morts. Peut-être que par ce geste symbolique, ils n'oublieront pas cette page douloureuse de
notre histoire et veilleront à sa transmission aux générations futures.